Citiz est née d’une idée entre copains en 1999, et c’est de ce constat que la coopérative tient toute sa force. Ce réseau de 12 sociétés implantées sur le territoire a réussi à atteindre la rentabilité grâce à une approche « artisanale » à l’opposé des géants de l’auto partage. Leur vision ? Convaincre le foyers de se passer de véhicules personnels grâce à l’auto partage de boucle. L’ensemble du réseau compte aujourd’hui 1600 véhicules répartis sur 150 villes.
La force de la coopération
Le facteur clé de succès du réseau est sa ténacité. « Il faut six à huit ans pour arriver à l’équilibre sur un territoire » affirme Jean-Baptiste Schmider, le PDG de Citiz. Afin de réaliser un maillage optimisé, il est nécessaire de bien connaître les quartiers d’implantation et les horaires à exploiter.
La persévérance du réseau provient de de leurs statuts. Sur les 12 sociétés fédérées par Citiz, 8 ont le statut de Coopérative d’Intérêt Collectif, et 4 sont des sociétés parapubliques. Le réseau Citiz est présent partout en France : Bordeaux, La Rochelle, Strasbourg, Lyon, etc… la plupart ont été créés il y a plus de vingt ans !
« La montée en puissance doit se faire progressivement, assure-t-il. Lancer des centaines de véhicules d'un coup dans une ville comme l'a fait Autolib', ça déstabilise le secteur. »
L’auto partage en boucle
Cette méthode vise à déposer le véhicule là où il a été pris, à la différence de la flotte libre de certains concurrents. Cette pratique est vertueuse en deux points : c’est à la fois moins cher à exploiter et ce comportement permet de favoriser la transition des utilisateurs vers l’auto partage.
À la différence de la majorité des acteurs du marché de l’automobile, Citiz ne cherche pas à électrifier sa flotte. Le temps de recharge étant le premier facteur d’attrition.
Grâce à ses engagements, la majorité des coopératives du réseau étaient rentables en 2019. Cependant, les effets de la crise sanitaire se font ressentir en faisant reculer le chiffre d’affaires de 2020 de 15%, soit 11 millions d’euros.
Pour aller de l’avant, les adhérents du réseau élargissent la clientèle en ciblant les entreprises et les collectivités locales, afin d’augmenter le taux d’utilisation en semaine.
