Les friperies solidaires Ding Fring, Label Fripe et Le léopard de la Scop ont obtenues une dérogation pour continuer à accueillir le public. Les préfectures du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ont donné leur accord en se basant sur le décret du 29 Octobre 2020 qui prévoit « l’accueil des populations vulnérables et la distribution de produits de première nécessité pour des publics en situation de précarité ».
Les friperies, le centre de rentabilité de la Scop
Les boutiques sont le cœur économique de l’entreprise (50% du chiffre d’affaires), elles assurent une indépendance financière et la possibilité de pérenniser les emplois. Les vêtements collectés génèrent 5% des ventes. De plus, ces friperies permettent d’employer 40 personnes, en CDI ou en contrat d’insertion.
Créée en 1994, le Relais Est créé des emplois en insertion pour des personnes en situation d'exclusion. La collecte des vêtements usagés à lieu sur toute la région. La valorisation et le tri des textiles de seconde main se déroulent sur le site de Wittenheim. Son passage en Scop date de 2011, elle compte aujourd’hui 82 salariés pour 86 sociétaires.
Nous utilisons le textile pour former et accompagner des publics confrontés à des galères, mais aussi pour créer des emplois, explique Ludovic Ferez, PDG d’EBS Le Relais EST
La crise sanitaire, un bouleversement des habitudes
Avec les 3 mois de fermeture de 2020, le chiffre d’affaires a baissé d’un million d’euros par rapport à l’année précédente. Ce contexte a aussi entrainé un arrêt des parcours d’insertion.
Au niveau des consommateurs, l’équipe du Relais EST s’interroge. Au début, ce sont surtout les fidèles qui répondaient présent. « Mardi à 15 h 30, un message a été envoyé aux 20 000 clients enregistrés du Relais Est. Une demi-heure plus tard, on avait du monde ! », relate Céline Baerenzung, référente de la boutique Ding Fring de Logelbach, près de Colmar.
« Mardi a été très calme mais depuis, ça bouge davantage », constate Lucie Marconot, la responsable du magasin, le seul encore ouvert dans sa rue. « Surtout, les gens ne viennent pas pour flâner : ils achètent davantage, comme s’ils faisaient du stock pour l’été : robes, petits hauts... »
Les équipes de ventes s’interrogent : « Est-ce que les gens vont venir parce que nous sommes les seuls ouverts ? Ou bien vont-ils garder leurs distances parce que tout le reste est fermé ?
